Le cinéma afro-americain indépendant

Le cinéma afro-américain indépendant débute en 1975 lorsque la blaxpoitation commence à
perdre de son ampleur.

Ce sont de jeunes réalisateurs de couleur formés dans des écoles de cinéma qui en sont à l'origine. Ces cinéastes ont une nouvelle vision du cinéma, ils veulent montrer les afros américains dans toute leur humanité. Ils considèrent que l'aspect créatif lié a l'imagination, les engagements politique mais aussi culturels, sont un ensemble. Leurs films dénonçaient la plupart du temps les préjugés racistes. Passant de rôles secondaires pour la plupart du temps ridicules, a des rôles dignes, certains acteurs noirs sont même récompensés par des prix, des Oscars au même titre que les acteurs blancs. Ainsi, de grands réalisateurs afro-américains seront reconnus pour leurs oeuvres.

Il y a une donc une grande évolution, les choses ont beaucoup avancé, mais les films afro-américains n'ont pas encore un franc succès auprès du grand public.


Le cinéma afro-américain indépendant est divisé en deux tendances distinctes:


Bush Mama réalisé par Halle Gerima (1979)
Bush Mama réalisé par Halle Gerima (1979)

-Le "roots movement", qui puise son inspiration dans les racines africaines, donne naissance à des films comme « Bush Mama » de Halle Gerima (1979) ou « Daughters Of The Dust » de Julie Dash (1991).


Killer Of Sheep de Charles Burnett (1977)
Killer Of Sheep de Charles Burnett (1977)

-Puis le cinéma ghetto plus communément appellé le « cinéma du quotidien » avec des films comme « Killer Of Sheep » de Charles Burnett (1977), ou « Bless Their Little Hearts » de Billy Woodbury (1983), ou encore « Sidewalk Stories » de Charles Lane (1989) qui décrivent la
vie quotidienne des noirs en Amérique.


Nola Darling n'en fait qu'à sa tête, réalisé par Spike Lee (1986)
Nola Darling n'en fait qu'à sa tête, réalisé par Spike Lee (1986)

Le cinéma indépendant ne parvient pas réellement à être reconnu par le grand public des années 80, malgré son renouveau.

Cette tendance va s'inverser grâce à un cinéaste et un film en particulier. Il s'agit de Spike Lee et de son film «Nola Darling n'en fait qua sa tête » , traduit de l'anglais She's Gotta Have It (1986) qui met en scène une femme ayant trois amants.


Portrait


Spike Lee
Spike Lee

Spike Lee a grandi à Fort Green, un quartier de l'arrondissement de Brooklyn à New York, dans un milieu artistique et intellectuel très favorisé. Spike Lee a été élève
du prestigieux Morehouse College, une université destinée à former les élites noires américaines, puis de la Tisch School of the Arts, l'école de cinéma la plus
renommée de la côte Est des États-Unis.

Ses films se focalisent le plus souvent sur la communauté afro-américaine et, en général, sur les problèmes
sociaux et identitaires des minorités noires. Ses réalisations sont souvent polémiques comme « She's Gotta Have It » (1986), « Mo' Better Blues » (1990), ou encore « Malcolm X » (1992).*


Petit bilan historique des années 80:


Vanessa Lynn Williams, élu Miss America 1984
Vanessa Lynn Williams, élu Miss America 1984


Après 25 ans de combats pour les droits civiques les afro-américains commencent à acquérir une reconnaissance à travers la société. En 1984 sera élue la première Miss Amérique noire (Vanessa Lynn Williams), puis en 1986 le 3ème mercredi du mois de janvier sera déclaré fête nationale pour la commémoration de Martin Luther King. On peut constater que la communauté noire fait une grande avancée à travers la société américaine. Elle est également très déterminée à utiliser le système pour s'intégrer. Il ne faut tout de même pas oublier qu'une grande partie de la population noire vit toujours sous le seuil de la pauvreté.

Les années 90

"The New Jack Movies"

Le terme de cinéma New Jack désigne l'ensemble des films réalisés dans les années 90 et dont l'action principale se déroule dans les quartiers défavorisés aussi appelés guettos, habités par une partie de la population africaine-américaine, et d'autres populations comme les Hispaniques.

Les castings du cinema New Jack est essentiellement composés d'Afro-américains.

L'adjectif New Jack désigne à l'origine un courant musical, le New Jack Swing, qui est une fusion de la musique Rap et du Rythm & Blues moderne (R&B). Ce courant musical, initié par le producteur Teddy Riley à la fin des années 80, connait un succès important au début des années 90, à la même époque que son homologue cinématographique. On retrouve d'ailleurs beaucoup de productions New Jack Swing dans les bandes originales des films New Jack.


Exemples de New Jack Movies:

Do The Right Thing (1989)
Do The Right Thing (1989)

Do The Right Thing (1989) réalisé par Spike Lee, traite des brutalités policières vis-à-vis des jeunes afro-américains et  des tensions entre les différentes communautés.



En 1991 le compositeur et producteur Quincy Jones propose à Barry Mickael le film New Jack City qui raconte l'histoire de deux policiers , l'un d'origine africaine, l'autre d'origine italienne, ayant souffert de la drogue pendant leur enfance. Ils se jurent de démanteler le réseau du redoutable Nino Brown, qui règne sur Harlem.


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